Vingt-et-un an après son élaboration, une convention visant à éradiquer certaines formes de travail des enfants a été adoptée par l’ensemble des 187 États membres de l’Organisation internationale du travail (OIT), dont le Maroc, avec la ratification mardi de Tonga.
«Pour la première fois dans l’histoire de l’OIT, une convention internationale du travail a été ratifiée par tous les États membres, la convention 182 sur les pires formes de travail des enfants, après sa ratification par le royaume de Tonga», un État polynésien (Pacifique Sud), a annoncé Guy Ryder, le directeur général de l’OIT lors d’une conférence de presse en ligne.
Pour Guy Ryder, cela «reflète un engagement mondial selon lequel les pires formes de travail des enfants, telles que l’esclavage, l’exploitation sexuelle, l’utilisation des enfants dans les conflits armés ou d’autres travaux dangereux ou illicites qui compromettent la santé, la moralité et le bien-être psychologique des enfants, n’ont pas leur place dans notre société».
Si théoriquement désormais «tous les enfants du monde entier bénéficient d’une protection juridique essentielle contre les pires formes de travail des enfants », le directeur général de l’OIT a reconnu qu’il restait «d’énormes défis» à surmonter. Au Maroc par exemple, l’exploitation des enfants dans le monde professionnel est loin d’être terminé. Ne serait-ce qu’en juin dernier, le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a présenté les traits saillants du travail dangereux des enfants selon les données de l’enquête nationale sur l’emploi de 2019.
Dans le Royaume 119.000 enfants exercent un travail dangereux
Le Maroc compte 200.000 enfants économiquement actifs parmi les 7.271.000 enfants âgés de 7 à 17 ans, selon le HCP. Parmi les enfants économiquement actifs, 119.000 accomplissent des travaux dangereux, ce qui correspond à un taux d’incidence de 1,6%. Est considéré comme travail dangereux tout travail qui, par sa nature ou par les conditions dans lesquelles il est exercé, est susceptible de nuire à la santé, à la sécurité ou à la moralité de l’enfant, tout travail exercé pendant une durée excessive relativement à l’âge de l’enfant, ainsi que tout travail dont l’horaire est partiellement ou entièrement de nuit. Cette tendance est souvent constatée dans les grandes villes, où les inspecteurs de travail sont supposés être présents en masse. En effet, selon le HCP la région de Casablanca-Settat vient en tête avec 27,9%, suivie de Marrakech-Safi (16,1%), puis la région de Fès-Meknès avec 13,1% et enfin Rabat-Salé- Kénitra (11,0%).
Cela dit, la crise découlant de la pandémie risque de conduire pour la première fois en vingt ans à une hausse globale du travail des enfants, avec des millions supplémentaires forcés de travailler quand leurs familles plongent dans la pauvreté, a déjà averti l’ONU. Soixante-dix pour cent de l’ensemble du travail des enfants concernent l’agriculture et sont essentiellement liés à la pauvreté et aux difficultés de leurs parents à trouver un travail décent.
Ainsi, le gouvernement doit prendre des mesures immédiates et efficaces pour assurer l’interdiction et l’élimination des pires formes de travail des enfants, et ce, de toute urgence, notamment en soutenant les familles de manière efficace en cette phase de relance économique.
«Pour la première fois dans l’histoire de l’OIT, une convention internationale du travail a été ratifiée par tous les États membres, la convention 182 sur les pires formes de travail des enfants, après sa ratification par le royaume de Tonga», un État polynésien (Pacifique Sud), a annoncé Guy Ryder, le directeur général de l’OIT lors d’une conférence de presse en ligne.
Pour Guy Ryder, cela «reflète un engagement mondial selon lequel les pires formes de travail des enfants, telles que l’esclavage, l’exploitation sexuelle, l’utilisation des enfants dans les conflits armés ou d’autres travaux dangereux ou illicites qui compromettent la santé, la moralité et le bien-être psychologique des enfants, n’ont pas leur place dans notre société».
Si théoriquement désormais «tous les enfants du monde entier bénéficient d’une protection juridique essentielle contre les pires formes de travail des enfants », le directeur général de l’OIT a reconnu qu’il restait «d’énormes défis» à surmonter. Au Maroc par exemple, l’exploitation des enfants dans le monde professionnel est loin d’être terminé. Ne serait-ce qu’en juin dernier, le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a présenté les traits saillants du travail dangereux des enfants selon les données de l’enquête nationale sur l’emploi de 2019.
Dans le Royaume 119.000 enfants exercent un travail dangereux
Le Maroc compte 200.000 enfants économiquement actifs parmi les 7.271.000 enfants âgés de 7 à 17 ans, selon le HCP. Parmi les enfants économiquement actifs, 119.000 accomplissent des travaux dangereux, ce qui correspond à un taux d’incidence de 1,6%. Est considéré comme travail dangereux tout travail qui, par sa nature ou par les conditions dans lesquelles il est exercé, est susceptible de nuire à la santé, à la sécurité ou à la moralité de l’enfant, tout travail exercé pendant une durée excessive relativement à l’âge de l’enfant, ainsi que tout travail dont l’horaire est partiellement ou entièrement de nuit. Cette tendance est souvent constatée dans les grandes villes, où les inspecteurs de travail sont supposés être présents en masse. En effet, selon le HCP la région de Casablanca-Settat vient en tête avec 27,9%, suivie de Marrakech-Safi (16,1%), puis la région de Fès-Meknès avec 13,1% et enfin Rabat-Salé- Kénitra (11,0%).
Cela dit, la crise découlant de la pandémie risque de conduire pour la première fois en vingt ans à une hausse globale du travail des enfants, avec des millions supplémentaires forcés de travailler quand leurs familles plongent dans la pauvreté, a déjà averti l’ONU. Soixante-dix pour cent de l’ensemble du travail des enfants concernent l’agriculture et sont essentiellement liés à la pauvreté et aux difficultés de leurs parents à trouver un travail décent.
Ainsi, le gouvernement doit prendre des mesures immédiates et efficaces pour assurer l’interdiction et l’élimination des pires formes de travail des enfants, et ce, de toute urgence, notamment en soutenant les familles de manière efficace en cette phase de relance économique.
S. J.